L'histoire du Château et de la commune Bombon


Bombon a été le berceau de la Victoire de 1918. En effet, le général Foch a transporté son poste de commandement à Bombon en 1918. Son bâton de maréchal « lui a été remis dans la cour d'honneur du château en présence de tous les chefs d'état-major, maréchal Haig, maréchal Pershing, général Pétain et des plus hautes autorités politiques, le président de la République, Raymond Poincaré, Clemenceau […], Painlevé, ancien ministre de la Guerre et ancien président du Conseil. Le général Weygand […] l'assistait ».

En 1207 le prieuré augustinien de Notre-Dame de Tréhans, dit parfois Tréyans, situé sur la paroisse, a été donné par Pierre de Corbeilévêque de Sens, à l'abbaye du Jard qui gagnait ainsi un revenu annuel de 700 livres tournoi. La chapelle de Saint-Eloi, dépendant de l'église paroissiale de Bombon, rapportait 40 livres tournoi à l'archevêque. Fin xve siècle l'abbaye du Jard eut un abbé du nom de Guillaume de Bombon (mort en 1400).

La famille seigneuriale de Bombon, connue depuis les XIIe-XIIIe siècles, prenait le nom du village ; elle pouvait être apparentée aux Villebéon de La Chapelle-Gauthier, au vu de la ressemblance des armoiries. À la fin du XIIIe siècle, l'héritière Jeanne de Bombon épouse Jean de Brenne ; au début du XVIIe siècle, Antoine de Brenne construit le château de Bombon et marie la capétienne Claude (1582-1612), fille de Gaspard Ier de Courtenay de Bléneau : leur fille Louise-Jacqueline de Brenne, † 1657, épouse Philibert de Bigny d'Ainay, et leur fils François de Brenne de Bombon prend aussi le nom de Brenne de Postel à la suite de son mariage avec l'héritière Félice de Postel d'Ormoy-en-Brie ; par les Bombon, les de Brenne possèdent également le fief de Montjay-en-Brie (à Bombon ; ne pas confondre avec Montjay à Villevaudé).

En mars 1699 (lettres patentes enregistrées en 1700) la seigneurie de Bombon est érigée en comté en faveur de Basile de Brenne de Postel, fils de François de Brenne et Félice de Postel d'Ormoy. Marié à Marie-Madeleine Duret de Cevery, ils eurent pour enfant Edme-Charlotte de Brenne, comtesse de Bombon, dame du palais de la reine, mariée en 1720 à Marie-Thomas-Auguste Goyon, marquis de Matignon.

En 1772, Bombon était prieuré-cure et château de l'archidiaconé et doyenné de Melun, l'abbé de Chaumes en recevant les revenus. À cette époque, le seigneur en était M. Claude Geoffroy d'Assy de Montjay, secrétaire du roi (1690-1770) : il avait acheté Bombon et Montjay (à Bombon) aux Goyon-Matignon vers 1730-1732 (les Geoffroy puis leurs héritiers de Bardon de Segonzac conserveront les terres de Bombon et Montjay jusqu'après la première Guerre mondiale). Le village comptait 105 feux (783 habitants en 1841), et dépendait de Melun pour le bailli et le grenier à sel.

Vers 1840 le château et les fermes de Neuvy (ancien fief) et de Forest appartenaient aux héritiers de Louis Geoffroy de Montjay (fils de Claude) ; la ferme des Epoisses à la comtesse de Béthisy ; la ferme des Bordes-Chalonges, qui servait de maison de garde, et l'ancien château de Montjay, à M. de Bonneuil ; et le moulin à vent de Bombon à M. de Montjay fils.

Lénine a séjourné dans le village, avec sa mère et sa sœur, pendant l'été 1909. L'habitante qui le logeait se souvient d'un homme aimable cherchant à être agréable. Il lui a même appris à monter à bicyclette.

Bombon a été le berceau de la Victoire de 1918. En effet, le général Foch a transporté son poste de commandement à Bombon en 1918. Son bâton de maréchal « lui a été remis dans la cour d'honneur du château en présence de tous les chefs d'état-major, maréchal Haig, maréchal Pershing, général Pétain et des plus hautes autorités politiques, le président de la République, Raymond Poincaré, Clemenceau […], Painlevé, ancien ministre de la Guerre et ancien président du Conseil. Le général Weygand […] l'assistait ».

L'abbé Denoyer a été flagellé le 5 janvier 1926 par une douzaine d'adeptes de la secte "Notre-Dame des Pleurs" de Bordeaux. L'affaire fit grand scandale et une chanson sur ce fait divers fit le tour de la France. La Complainte du Curé de Bombon, créée par le chanteur marseillais Alibert se chantait sur l'air du Trompette en bois.

Qu'est-c'qu'il a pris, monsieur l'curé/ Comme trempette (bis)/ Pour attendrir les conjurés/ Le martyr s'mit à murmurer/ Ne frappez pas au même endroit/ J'vous l'confesse/ Changez d'fesse/ Si vous voulez savoir pourquoi?/ C'est qu'elles ne sont pas en bois.

En 1939, le château de Bombon devient l'un des trois postes de commandement principaux de l'armée française.

En 1981, c'est sur la commune de Bombon qu'a été tourné le film de Jean Girault "La soupe aux choux" avec Louis de Funès, Jean Carmet et Jacques Villeret.